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Bienvenue à Moewoerth
02:12
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I. Bienvenue à Moewoerth
Creusant un trou au fond d'la nuit
À mes démons, ma pioche se heurte
Sur cette colline où coule la pluie
Souhaitant bienvenue à Moewoerth
Creuse ! Pioche ! Creuse ! Pioche!
Bienvenue à Moewoerth !
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2. |
La nef des fous
04:22
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II. La nef des fous
Battant les flots de l’âme
Surgit le fléau des hommes
Elle vient les déporter
En son sanatorium
A son bord dansent les tarés
Des êtres à l’esprit enrayé
Fils du vieux monde ils inondent de haine
L’abyssale gorge profonde, civilisée, déployée
Prête pour son ultime saignée
Crève, pet d’Érasme
Sous, frémit Nice
Règnent les fous
Que les fosses soient pleines
De ces engrais cadavres
Jaillira la flore répandant... la souffrance !
La terre tremble
Et son cœur semble
Souhaiter narrer
La perte de l’humanité
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3. |
Les ténèbres
11:08
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III. Les ténèbres
Le soir le diable dans mes draps narre
L’histoire trop sombre d’un vieux pilier d’bar
qui regrette tout…trop tard
Mauvais anniversaire, j’ai très mal au plexus solaire
Satan, il connaît ma peine: Lily mon amour, est six pieds sous terre
…Et il me hante
Me chante des choses laides et démentes
Pleines de morts lentes
Remplies, d’issues perdantes
Et je pleure fort
Abattu, par le mauvais sort
Et je hurle fort
Sonné, par ce bourreau qui chante
Ma mort… La mort….
Tu les sens les forces du mal qui nous enterrent ? Elles poussent nos souvenirs hargneux, à nous détruire ;
Dans les ténèbres, la vie résonne comme une foirade. On rit très fort, car la malemort raconte des blagues
Dans les ténèbres, y’a la trotteuse qui n’est pas très sage. Comme la grande faucheuse, elle semble folle - d’un trop grand âge
Et lentement les joies s'effacent... Depuis le phare de ma mémoire, l'érosion des roches - par les vagues- accablent ma sanité passoire, pour tempêtes maudites et grands brouillards - qui telles des dagues- attaquent une vie bien lasse, ratée, qui en trépasse. Temps qui Pète les ‘’au revoir’’, en adieux fins comme des rasoirs… Quel rapace ;
Allez Robert, lance un blues bien rock n roll !
Les ténèbres m'emportent, dans leur flots, les plus acres
À jamais engloutissent, mon âme de névropathe
La vie s'arrête ici pour moi. J'étais un vieillard dans ma tête, un vieillard… Vingt-trois ans, et comme quatre-vingt consumés ;
Ave Satan ! conduis moi là où les souvenirs à jamais, brûlent dans le néant
J'ai perdu Ma douce mie
j'suis tout seul dans ce monde… sombre
Dans les ténèbres j'ai trouvé une amie
Grave allumée, qui trouve aussi la vie… immonde
Je l'emmène tard le soir -sous la lune- pour boire
Anaïs jade elle s’appelait, elle est morte à coup d’héro'
Du moins c'est c’qu'il paraît, à en croire l’silence radio
J’vais m’biturer tout seul cette fois, j’dois faire gaffe car à l’hosto'
Les types en blancs sont pas très drôles, ils s’prennent pour des gardiens de zoo
Tue-moi! Saoule-moi ! Cognac… Laisse-moi… Partir… Loin… Dans… Le coma
Donne-moi-la...Mort !
Avant la nuit il fera noir
A coup de fusil bien du sang
Entraînera mon ultime départ
Dans un visqueux écoulement
Les effusions spectaculaires
Repeindrons mes murs grisâtres
Qui pour mon anniversaire
Sont restés tristes et méprisables
Je m’en vais loin le cœur léger
Dépourvu de plasma sanguin
Laissant mes muscles atrophiés
Aux meubles surannés, inhumains
Je vois des guillotines assoiffées de sang
Chancelant ivres, devant mon lit
Elles chantent mon enterrement,
Nan, je pars en délire, (réveille toi) j'ai trop bu samedi…
Dans le sommeil, on est si faibles, on sort sonnés
Ça fout l’cafard, une seul parade : boire du café
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4. |
Monstre
12:16
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IV. Monstre
J'ouvre des portes dans mon lobe pariétal
Et dans leurs différentes pièces psychiques, je vais rester
Il y’a du sang sec partout, des os, des entrailles
La mort gronde dans ces couloirs sombres et malfamés
J'ai choisi ma pénitence dans cette prison immense
Suspendu au-dessus d'une mer infinie
J'ai la haine et les mains qui tremblent
En extase, l’orgasmique peur m'envahit
Entre les silences internes, le vent à l'extérieur
Résonnant sur les plateformes rubigineuses
Cette tour de détention, glaçant de torpeur
Laisse sonner parfois un bruit des plus hideux
C'est le son du monstre qui hante
Dans cette morbide harmonie
Chaque recoin, comme une ombre oppressante
Surveillant, des corps en charpies
Et je fuis dans ces longs couloirs, cette maudite chose, des plus angoissante
En extase, l’orgasmique peur m’envahit…
C'est que le monstre est une projection macabre de l'encéphale, la désacralisation incarnée dans un bourreau sadique
Il pourrait certainement calmer mon âme infâme, mais de la vie saine à jamais, je serai banni
J’annihilais tous ces leurres colorés terrestres, en peignant ce monde plus noir et plus fade
Quand la complaisance créa cette chose ordonnant : à genoux !
Le monstre m’enjôle avec des hordes de succubes, immisçant leur affreuse gynarchie
Je dois m'enfuir et vite, ou devenir moine dans les ténèbres d'ici...
Le monstre… M’attire…
J'ouvre des portes dans mon lobe
Je vais y rester
J'aime ces lieux sales, ces entrailles
La mort gronde dans mon âme encrassée
J'ai choisi ma pénitence dans cette prison immense
Suspendu au-dessus d'une mer infinie
J'ai la haine et les mains qui tremblent
En extase, l’orgasmique peur m'envahit
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5. |
Haine qui fait ma vie
05:32
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V. Haine qui fait ma vie
Haine qui fait ma vie
Je me vois dans tes yeux
Qui mon âme assombrit
De pulsions pernicieuses
Use moi à faire périr
Ou me faudra te nuire
Ta folie et ta rage
Et tes odieux propos
Ont échauffé ma lame
Vouée à briser les os
Et ont rempli mon coeur
D’une ténébreuse ardeur
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6. |
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VI. Seule la colline nous comprend
Haine, hargne, aversion
Hache, arc, lance
Glaise, marne
Dans... Nos fables
Hoirs, d’une dépression
Terre crue, médisance
Sont là, Contre... L’infâme !
Seuls sur la colline, déprimants au ciel gris, les grands pylônes électriques, nous offrent ces oiseaux. Ils chantent en spleen, sur les câbles métalliques. Alors couchés dans l’herbe, nous partons au loin en transe.
Nous partons au loin, en transe, ouais… En transe ;
Adieu ! Oh vie d’avant ! Ta douce quiétude, s'en est allée au loin;
Las sur la colline nous buvons jusqu'au soir. Il va y avoir une rixe, sur la terre, dans nos crânes
On s’demande amèrement, quand tout sera trop vil, Quand va-t-il donc couler… Tout le sang ?
Il va falloir tout reconstruire, arrive la guerre finale, mais abêtis aux désirs, nous saignons tous à nos déboires. Vision de l'avenir, dans un grand mal de crâne : je crois que j’vais vomir, pour purger tout ce mal
Perdu et faible sous les cieux larmoyants, je te le dis mon frère, seule la colline nous comprend
Creusons un trou au travers de son flanc, six pieds sous la misère, les villes, leurs mauvais vents.
Êtes-vous prêts pour du putain de black metal ? Ça va chier des bulles j’vous l’dis !
Détruire ! Annihiler ! Réclame la volonté qui devient folle
L'esprit, crevé, se mutile les veines emplies d’éthanol
Ressent… Ma haine… Fantasque !
Bois ! Allez ! Du nerf ! Cul sec !
Lavons-nous dans les marécages, puis chassons un gros mouton, dans tes cauchemars sauvages ;
On va s'amuser l'ami, manger un gros salami, d’une bestiole capturée, dépecée puis tricotée, transformée en steak haché
On va rire... L'ami... Toute la nuit... A construire… Des abris… En paillette… Dans ta tête… Ouais...
Ouais… J’fatigue... Lentement... S’écoule... Les rêves... Comme… D’horribles boues !
Part… Coule…
Part… Gnôle...
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7. |
Noyade dans la brume
07:20
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VII. Noyade dans la brume
C’est dans l’est qu’en vestige j’accueille
Les êtres en reste d’un bon cercueil
Je suis l’anus de la colline
Un grand trou de boue bien câline
Chez moi quand rentre la lumière
C’est éphémère car elle m’indiffère
Retourne bouffer des chauves souris sales
Qui chient des noix de merdes
Comme un ancien vestige d’une civilisation future
En m’approchant l’on s’étonne, de ma devanture
Ils voient une tombe, hôte des vivants
Mais dans l’outre-mort, j’accueillerai la vie
Ces choses sortent de la brume
Les anges souterrains
Couvrent de boue le bitume
Enseignant le sarrasin
Brûlant leucémie
Noyant le citadin
Écrasé sous ses mégalithes
Sous ses mégalithes...
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8. |
Noctambule
11:44
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VIII. Noctambule
Voici une descente dans le noir, au plus profond des chimères
Dans le grand calme neuronal, est la flamme de l'enfer
Forant au cœur des songes, de cet infernal cauchemar
Je réveille les psycho-démons, dans le sommeil paradoxal
Et s'estompe... La magie noire, qui m'ensorcela
Les grotesques paysages, l'ambiance sépulcrale
Elles déguisaient les frustrations, cachées dans les racines… Tachant l’âme;
C'est par une paralysie du sommeil
Que je transite vers mes membres
Alors mes yeux entrevirent la lune pleine
Me voici à nouveau dans cette chambre
Las, de cette pièce ternie
Je sors de ma grotte
En forêt je chuchote
Des symphonies
Le corps, dans l’herbe, l’esprit… Aux firmaments !
En noctambule, j’fuis les prisons psychiques car j’ai besoin d’air
Dans la nature fraîche, les beaux pâturages
Le corps, dans l’herbe, l’esprit… Aux firmaments
Je pars, loin, car l’âme souffre
En noctambule j'flâne jusqu'à l'aube dans les pâturages, pour voir se lever ce soleil pâle
Ennemi juré des hommes écrasés… Ces travailleurs... Mal... Rasés! Oh! Pauv’ prolos dépressifs…
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9. |
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